Immobilier et Blockchain

WallCrypt
5 min readSep 19, 2018

Blockchain et immobilier : pour des transactions simplifiées, sécurisées et rapides

La technologie blockchain peut apporter beaucoup au secteur de l’immobilier en garantissant simplicité, sécurité et rapidité dans les transactions. Le temps de traitement des transactions est au moins réduit de moitié et les frais sont également largement amoindris. En utilisant une cryptomonnaie et en incluant les documents et toutes les données concernant le bien dans la chaîne de blocs, une grande partie du travail humain et des paperasses est épargnée. L’absence d’organe de contrôle fluidifie le marché : validation instantanée d’un cadastre, d’un contrat de prêt, etc. L’économie en temps, en efforts physiques et mentaux, ainsi qu’en argent est considérable ! Explications !

Simplifier les transactions immobilières

Pour acheter un bien immobilier via la blockchain, l’acheteur paie avec de la cryptomonnaie. Si toutes les informations et tous les documents concernant le bien sont dans la chaîne de blocs, la transaction est infiniment facilitée. L’achat est presque instantané, n’attendant que la validation du minage. Comme tout est répertorié sur le réseau (cadastre, titres, etc.), aucun intermédiaire n’est nécessaire. Les formalités sont totalement simplifiées, puisqu’il n’y a plus besoin de signer des paperasses, de faire appel à un notaire, un avocat (cas d’une enchère) et un banquier. Les frais sont réduits de manière significative.

Concernant la distance, elle est supprimée. Avec la blockchain, acheter un bien immobilier à l’étranger est un jeu d’enfant. Aux États-Unis, la startup Propy propose d’acheter une maison ou un appartement à San Francisco, Dubaï ou Pékin grâce à une simple application mobile. La conversion de devise n’est plus utile puisque la cryptomonnaie est universelle. La dématérialisation et la numérisation des données par la blockchain simplifient beaucoup de choses, comme le prouvent le référencement et la validation des cadastres du Ghana en 2016. Cette initiative de l’organisation africaine Bitland a résolu les problèmes de propriété du pays. Comme financement d’un projet immobilier, l’ICO (Initial coin offering) consiste en une levée de fonds particulière : actifs numériques contre tokens (actifs de cryptomonnaie). Simplicité !

Sécuriser les transactions immobilières

Avec la blockchain, les informations/données sont répertoriées en bloc, validées par les membres du réseau, puis scellées par l’opération de minage. Elles ne peuvent plus être modifiées à moins que les mineurs arrivent à un consensus (très difficile). Créer de faux documents et usurper une identité est quasi impossible dans un réseau de blocs de chaînes. Les transactions sont répertoriées et consultables à tout moment. Les identités de l’acheteur et du vendeur peuvent être connues de tous, garantissant une parfaite transparence. La corruption est inimaginable, puisqu’on peut voir toutes les opérations. Pour renforcer davantage la sécurité, il est possible de créer une cryptomonnaie dédiée au secteur du bâtiment, qu’on ne peut utiliser dans aucune autre transaction, autre que l’immobilier, voire autre que pour un certain type de bien immobilier.

L’application de cette technologie sur le marché immobilier n’est peut-être pas encore entièrement au point, mais il serait intelligent de commencer à s’y intéresser et à l’adopter. La première transaction immobilière achat/vente « rejouée » avec la blockchain a été d’ailleurs réalisée en France, en l’occurrence à Boulogne Billancourt. Cette première mondiale, consistant en la cession de l’immeuble IN/OUT (35 000 m²), avait marqué l’année 2017. Blockchain Partner avait supervisé le développement de ce marché, utilisant une application métier permettant de faire le lien avec la blockchain publique Ethereum. Le smart contract utilisé a été déployé sur Ethereum, qui a déjà prouvé sa robustesse et sa sécurité. Celle-ci s’appuie en effet sur un réseau de plus de 15 000 nœuds.

Utiliser un moyen de transmission et de stockage de données révolutionnaire

La blockchain peut être définie comme un registre découpé en mini-registres (blocs). Ceux-ci sont répartis entre les ordinateurs des personnes qui ont validé les transactions (la clôture d’un registre). Dans l’idéal de son fonctionnement, ce système sans organe central de contrôle est infalsifiable. Cette technologie révolutionnaire commence à être vulgarisée et adoptée. Elle deviendra probablement incontournable dans tous les domaines à l’avenir. Dans le secteur immobilier, titre, cadastre, acte de vente, contrat de vente ou de location peuvent être répertoriés dans une blockchain. Ces documents sont facilement accessibles par tous les membres (ceux qui valident les minages, les transactions), et ce, en même temps. Ce fonctionnement est transparent et sécurisé.

Conscients de ce qui est train de se passer, la Chambre des notaires de Paris a récemment créé une blockchain privée compilant des informations sur des biens immobiliers. Grâce à cela, la vérification n’est plus utile et l’authentification des documents garantie. Plusieurs pays du monde entier font déjà le pas ou l’envisagent, notamment au Honduras, où le Gouvernement avait sollicité l’organisme Epigraph. Le projet consistait à répertorier l’ensemble du territoire sur une blockchain pour éviter aux plus riches d’accaparer les terrains qu’ils ne possèdent pas. L’administration foncière est révolutionnée ! Au Brésil, la plateforme Ubiquity permet de consulter tous les enregistrements et modifications relatifs aux biens immobiliers, renforçant la transparence du marché.

Autogérer les contrats immobiliers

Grâce à un smart contract (contrat intelligent), utilisant la technologie blockchain, les conditions d’exécutions sont infalsifiables. Toutes les transactions sont enregistrées dans la chaîne de blocs et ne peuvent plus être modifiées. Elles peuvent être consultées par les parties prenantes et utilisées plus tard pour toutes sortes de vérifications. Toutes les informations liées à un bien immobilier peuvent être suivies en temps réel par les investisseurs, les acheteurs, les locataires et l’État.

Le plus grand avantage est que tout est automatisé (et sécurisé) :

· Une partie des activités du notaire, de l’agent immobilier, du syndic de copropriété, etc.

· La rémunération des différentes parties prenantes du contrat (notaire, État, banques, courtier, etc.)

· Le remboursement de l’acquéreur en cas de vice caché ou de litige

· L’ajustement des flux d’argent en fonction des termes du contrat et du temps

Les contrats de location et de gestion locative profitent grandement de la technologie blockchain, car les incidents sont régis de manière automatique. Grâce à un smart contract, l’argent du locataire serait prélevé automatiquement si celui-ci est responsable de la dégradation du bien. Dans le cas inverse, le locataire est automatiquement dédommagé si l’incident incombe la responsabilité du propriétaire.

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